Exposition du 5 janvier au 23 février 2017
Le travail de Gilles Coulon a trois âges.
Entre 1990 et 2002, il puise en Afrique les sujets de plusieurs années de reportages. La rencontre avec le Mali donne naissance à plusieurs histoires photographiques. «Avoir 20 ans à Bamako» embrasse l’énergie de la jeunesse malienne, «Delta» plonge dans les méandres des habitants des rives du fleuve Niger, et «Un président en campagne» suit, en 1997, la tournée électorale d’Alpha Oumar Konaré.
A partir des années 2000, il s’éloigne de la forme documentaire et se met en quête d’une poétique nouvelle. Il en ressort «White Night», un travail sur les néons, photographies piochées pendant ses voyages à travers le monde. Une forme de déambulation nocturne à la recherche d’une lumière universelle et suggestive.
Gilles Coulon prend ensuite le chemin d’une autre composition. Écartant définitivement la «belle image» singulière, il cherche, à travers des séries, à construire un questionnement. Triptyques et diptyques composent ainsi «Grins», un travail sur les cercles de parole à Bamako, dans lequel la circulation de la parole du sujet entraîne celle du regard du spectateur.
«Hiver(s)», enfin, est une histoire photographique composée en contrepoint. Y est mis en question l’absence de regard sur les sans domicile fixe à travers une série de paysages enneigés.
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