« Une auteure, compositrice et interprète à l’imagination sans fin qui s’efforce de faire de ses chansons, un paysage pour les aveugles».
C’est une nouvelle «cousine» venue de Montréal. Mais attention, si Chloé Pelletier-Gagnon de son vrai nom, possède un organe vocal tout à fait admirable, elle n’est pas du genre à chanter l’amour avec un grand A, en montant le plus haut possible et essayer de briser les verres comme certaines de ses consœurs du Québec. Bien au contraire. Le monde de Klô est peuplé de personnages étranges, doubles imaginaires ou factices, d’envies faussement absurdes où la poésie domine, colore, imprime. Et quand parfois elle se cache derrière des masques et des costumes loufoques, c’est aussi pour mieux nous raconter ses fêlures. On pense à son compatriote Pierre Lapointe et à la chanteuse Camille, forcément, pour la folie douce et l’univers foisonnant. Pourtant les étiquettes et filiations se décollent rapidement de sa peau. Klô est un peu frappée mais ne singe pas, creuse un sillon, un univers propre, écrit avec saveur. Elle a fait de la scène son terrain de jeu préféré et orchestre (piano, guitare, cuivres, cordes) avec un talent déjà reconnu. La preuve avec son nouvel essai, l’Etoile Thoracique, sortie cet hiver et unanimement salué par la critique.